Panels diagnostics des infections sexuellement transmissibles et des vaginoses par PCR Multiplex

Ce nouvel article se concentre sur le diagnostic des IST et la mise en place de la PCR multiplex Allplex IST au sein des laboratoires Barrand.

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Les avantages de la PCR sont :
- L’utilisation d’un prélèvement unique pour la plupart des pathogènes responsables d’IST ou d’infection génitale.
- La forte sensibilité et l'excellente spécificité de cette technique comparées aux recherches classiques.
- La recherche de nouveaux pathogènes difficilement ou non détectés par les méthodes classiques.

 

Pathogènes recherchés par la technique PCR et prélèvements possibles

Mycoplasma genitalium une IST trop souvent méconnue

Ureasplasma urealyticum est connu comme agent potentiel d'urétrite principalement chez l'homme (il est présent de manière naturelle chez 50% des femmes).

Mycoplasma hominis est connu comme agent potentiel de vaginose chez la femme et plus rarement d'urétrite chez l'homme.

Mycoplasma genitalium est encore trop peu recherché aujourd'hui pourtant c'est un agent pathogène :

Chez l'homme, M. genitalium est responsable d’urétrites aiguës et chroniques et représente la 3ème cause des urétrites derrière N. gonorrhoae et C. trachomatis.

Chez la femme, M. genitalium est le seul mycoplasme responsable de cervicite, peut être responsable d’endométrites et de salpingites aigües.

Il est donc indispensable d’associer à vos prescriptions la recherche de Mycoplasma genitalium si le contexte clinique le justifie.

Les recherches de déséquilibre de la flore vaginale, de mycose vaginale  et de vaginoses bactériennes pourront également être réalisées sur le même écouvillon ESwab via une autre technique PCR multiplex mise en place au laboratoire.


Cette nouvelle technique permet également la détection de Atopobium vaginae, une bactérie responsable de vaginose bactérienne indétectable par les techniques de cultures classiques.

Atopobium vaginae est un germe de vaginose de même signification pathologique que Gardnerella vaginalis et encore plus fréquemment retrouvé (!) mais son caractère d’anaérobie strict ne permettait pas de détecter ce pathogène, de découverte assez récente, en culture. La présence d’Atopobium vaginae, impossible à détecter en méthode classique, serait même plus spécifique de la vaginose bactérienne que G. vaginalis (77 % pour Av vs 35 % pour Gv selon Bradshaw) et est cause de la grande majorité des cas des vaginoses récidivantes et/ou persistantes, du fait de sa résistance fréquente au traitement habituel par métronidazole (Flagyl).
Plus d'informations sur Atopobium vaginae